Label : XL Recordings
Sortie : 8 Juillet 2008
4/5
Le groupe Ratatat est l’incarnation parfaite du groupe d’électro-rock mutant, qui préfère se tourner vers le futur plutôt que de s’asseoir sur les bases du passé. En effet, Mike Stroud et Evan Mast ne semblent pas évoluer sur notre même planète, où règne l’influence électronique et disco des années 80 (des Klaxons à Sébastien Tellier, en passant par Calvin Harris), et où le rock a effectué son imposant revival au début des années 2000. Ils préfèrent se détacher de cet environnement recyclé, et composer leur savant mélange en autarcie.
Entièrement instrumentale (à part sur un morceau), leur musique est tellement étoffée et étincelante qu’à aucun moment l’idée de l’absence de vocalises ne nous traverse l’esprit. Leurs compositions se suffisent à elle-même, et la guitare peut presque être considérée un instrument électrique humanisé, chantant au dessus des synthétiseurs stellaires et des arrangements électroniques. Le guitariste y injecte durant tout l’album de courts phrasés mélodieux ressemblants à des mini-solos de guitares en boucles, faits d’une multitude d’arpèges claires et précises. Entre l’intelligente construction des beats (claquants mais jamais trop lourds, suffisamment variés), la recherche apportée aux sonorités des synthétiseurs et l’inspiration de la guitare, ce fin dosage donne à ces morceaux minutieux l’allure de petites symphonies électro pop solaires, définitivement à part.
LP3 n’est pas non plus révolutionnaire, car dans la lignée des deux précédents disques (Ratatat et Classics), mais on sent un effort de diversification dans l’abondance de nouvelles textures (par l’apport du Mellotron et du Wurlitzer) et l’exotisme de certains rythmes (Flynn : un surprenant interlude avec des choeurs aériens sur une rythmique reggae nous permet de revenir sur terre deux minutes ; un assaut de vrais percussions sur Mi Viejo). On espère seulement que dans l’avenir Ratatat saura se renouveler complètement et exploser de façon encore plus radicale les frontières entre le rock et les musiques électroniques. Cependant cette exigence semble alors mineure face aux degrés quasi infinis d’écoutes que nous offre cet étonnant rubik’s cube musical.
François. www.myspace.com/ratatatmusic
Extrait vidéo de l'album :
Ratatat - Mirando
Sortie : 8 Juillet 2008
4/5
Le groupe Ratatat est l’incarnation parfaite du groupe d’électro-rock mutant, qui préfère se tourner vers le futur plutôt que de s’asseoir sur les bases du passé. En effet, Mike Stroud et Evan Mast ne semblent pas évoluer sur notre même planète, où règne l’influence électronique et disco des années 80 (des Klaxons à Sébastien Tellier, en passant par Calvin Harris), et où le rock a effectué son imposant revival au début des années 2000. Ils préfèrent se détacher de cet environnement recyclé, et composer leur savant mélange en autarcie.
Entièrement instrumentale (à part sur un morceau), leur musique est tellement étoffée et étincelante qu’à aucun moment l’idée de l’absence de vocalises ne nous traverse l’esprit. Leurs compositions se suffisent à elle-même, et la guitare peut presque être considérée un instrument électrique humanisé, chantant au dessus des synthétiseurs stellaires et des arrangements électroniques. Le guitariste y injecte durant tout l’album de courts phrasés mélodieux ressemblants à des mini-solos de guitares en boucles, faits d’une multitude d’arpèges claires et précises. Entre l’intelligente construction des beats (claquants mais jamais trop lourds, suffisamment variés), la recherche apportée aux sonorités des synthétiseurs et l’inspiration de la guitare, ce fin dosage donne à ces morceaux minutieux l’allure de petites symphonies électro pop solaires, définitivement à part.
LP3 n’est pas non plus révolutionnaire, car dans la lignée des deux précédents disques (Ratatat et Classics), mais on sent un effort de diversification dans l’abondance de nouvelles textures (par l’apport du Mellotron et du Wurlitzer) et l’exotisme de certains rythmes (Flynn : un surprenant interlude avec des choeurs aériens sur une rythmique reggae nous permet de revenir sur terre deux minutes ; un assaut de vrais percussions sur Mi Viejo). On espère seulement que dans l’avenir Ratatat saura se renouveler complètement et exploser de façon encore plus radicale les frontières entre le rock et les musiques électroniques. Cependant cette exigence semble alors mineure face aux degrés quasi infinis d’écoutes que nous offre cet étonnant rubik’s cube musical.
François.
Extrait vidéo de l'album :
Ratatat - Mirando
2 commentaires:
Je suis on ne peut plus d'accord avec cette belle chronique ! Je ne me lasse absolument pas de cet album que j'écoute pourtant quotidiennement depuis un bon mois.
Et si tu dis qu'il est dans la lignée des précédents je vais aller les écouter de ce pas :)
Je suis complètement d'accord avec tout ça, mais tu oublies un peu de parler de l'album. De dire simplement qu'il est cool, quoi.
De ce qu'il fait dans ta tête quand tu l'écoutes. Parce que moi il me fait plein de trucs.
Allez, c'est pas grave.
Gloire à Mirando!
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