Sortie : 8 Septembre 2008
3/5
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Qui a dit qu’il fallait automatiquement bouder les groupes fluos influencés par les années 80 ? Bon ok, je l’ai peut être sous entendu dans une de mes chroniques, et je dois avouer que je n’avais pas entièrement raison. Il existe bel et bien des exceptions tout à fait étonnantes, comme ce deuxième album de Metronomy. Nights Out est loin d’être une de ces arnaques plébiscitées par fluokids ou autres blogs branchés.
La musique du groupe affiche très vite les couleurs : des compositions electro/pop dansantes aux paroles tristes, une dynamique héritée du post punk, des sons de claviers acides très datés (rappelant les synthétiseurs robotiques de Kraftwerk), des guitares torturées (la meilleure surprise), et enfin quelques manies mainstream. C’est un peu l’album dance et hype qui fera parler les branchés, mais aussi l’album méticuleux et inventif dont les détails intéresseront les plus mélomanes.
Nights Intro est sûrement le morceau introductif le plus étrange et gonflé qu’on ait entendu sur un album de pop/dance en 2008 : un lourd et distordu son de trompettes retentit, vite rejoint par des notes théâtrales de guitare sèche et d’un ukulélé. Une marche funèbre et ralentie, pour précéder judicieusement l’éclatement des sons vifs et énergiques de l’instrumental The End Of You Too. Cette suite de textures incompatibles donne un effet de chaud/froid imprévisible. Après un début très réussi, on a affaire dans le cœur de l’album à un groupe systématiquement indécis, entre une radicalité réjouissante des formes au sein de tubes pop, et un manque d’inspiration (voire une paresse) dans certaines mélodies ou compositions.
Du côté de l’inattendu, les guitares aux notes stridentes surprennent. On les croirait tout droit sortis des disques de Père Ubu (My Heart Rate Rapid) ou dans une moindre mesure de Captain Beefheart (le début de Side 2). Puis l’immédiateté ainsi que l’ingéniosité de la structure de morceaux instrumentaux comme The End Of You Too et Back On The Motorway dynamitent l’album. Très vite, on préférera s’amuser et s’étonner des sons de claviers volontairement cheaps plutôt que de les critiquer avec un mauvais esprit snob, car le trio communique une vraie sincérité dans leur utilisation (une naïveté même). Les beats martiaux (évoquant des roulements de tambours) comme on entend rarement dans ce genre de disques (Nights Intro, A Thing For Me), apportent également de l’ampleur aux chansons. Un des morceaux les plus intéressants demeure Holiday : des déflagrations électriques de guitares amorcent un tube calibré pour la piste de danse (beat électro soutenu, basse disco et funky), sur lequel s’entremêlent des voix graves et aigues d'outre-tombe. Finalement les éléments les plus arty (les guitares dissonantes, les voix étranges, les saxophones free de Back On The Motorway) évitent toujours de faire paraitre le groupe comme trop prétentieux, puisque toujours insérés dans une dynamique cohérente. Pas toujours brillante, une partie de l’album pêche par des morceaux plus conventionnels et un peu poussifs avec un chant impersonnel, qui tendent par certains côtés vers une forme de formatage (Heartbreaker, On Dancefloors). La toute fin est désolante car Nights Outro termine l’album en conclusion conceptuelle un peu forcée qui n’a pas vraiment sa place.
Partagé entre le mainstream et l’indie, l’inégal Nights Out, album multiforme, a un gros potentiel commercial malgré son côté subversif. Et on ne va pas s'en plaindre.
La musique du groupe affiche très vite les couleurs : des compositions electro/pop dansantes aux paroles tristes, une dynamique héritée du post punk, des sons de claviers acides très datés (rappelant les synthétiseurs robotiques de Kraftwerk), des guitares torturées (la meilleure surprise), et enfin quelques manies mainstream. C’est un peu l’album dance et hype qui fera parler les branchés, mais aussi l’album méticuleux et inventif dont les détails intéresseront les plus mélomanes.
Nights Intro est sûrement le morceau introductif le plus étrange et gonflé qu’on ait entendu sur un album de pop/dance en 2008 : un lourd et distordu son de trompettes retentit, vite rejoint par des notes théâtrales de guitare sèche et d’un ukulélé. Une marche funèbre et ralentie, pour précéder judicieusement l’éclatement des sons vifs et énergiques de l’instrumental The End Of You Too. Cette suite de textures incompatibles donne un effet de chaud/froid imprévisible. Après un début très réussi, on a affaire dans le cœur de l’album à un groupe systématiquement indécis, entre une radicalité réjouissante des formes au sein de tubes pop, et un manque d’inspiration (voire une paresse) dans certaines mélodies ou compositions.
Du côté de l’inattendu, les guitares aux notes stridentes surprennent. On les croirait tout droit sortis des disques de Père Ubu (My Heart Rate Rapid) ou dans une moindre mesure de Captain Beefheart (le début de Side 2). Puis l’immédiateté ainsi que l’ingéniosité de la structure de morceaux instrumentaux comme The End Of You Too et Back On The Motorway dynamitent l’album. Très vite, on préférera s’amuser et s’étonner des sons de claviers volontairement cheaps plutôt que de les critiquer avec un mauvais esprit snob, car le trio communique une vraie sincérité dans leur utilisation (une naïveté même). Les beats martiaux (évoquant des roulements de tambours) comme on entend rarement dans ce genre de disques (Nights Intro, A Thing For Me), apportent également de l’ampleur aux chansons. Un des morceaux les plus intéressants demeure Holiday : des déflagrations électriques de guitares amorcent un tube calibré pour la piste de danse (beat électro soutenu, basse disco et funky), sur lequel s’entremêlent des voix graves et aigues d'outre-tombe. Finalement les éléments les plus arty (les guitares dissonantes, les voix étranges, les saxophones free de Back On The Motorway) évitent toujours de faire paraitre le groupe comme trop prétentieux, puisque toujours insérés dans une dynamique cohérente. Pas toujours brillante, une partie de l’album pêche par des morceaux plus conventionnels et un peu poussifs avec un chant impersonnel, qui tendent par certains côtés vers une forme de formatage (Heartbreaker, On Dancefloors). La toute fin est désolante car Nights Outro termine l’album en conclusion conceptuelle un peu forcée qui n’a pas vraiment sa place.
Partagé entre le mainstream et l’indie, l’inégal Nights Out, album multiforme, a un gros potentiel commercial malgré son côté subversif. Et on ne va pas s'en plaindre.
François.
http://www.myspace.com/metronomy
Extraits vidéos de l'album:
Holiday
My Heart Rate Rapid
3 commentaires:
Oh my God. Je trouve ça drôlement nul.
Parait que pour référencer son blog, faut laisser des commentaires dans les blogs qu'on aime bien et demander un échange de lien. Je me présente: MaryLav, 17ans. Mon but: montrer que notre génération n'est pas totalement morte et qu'on ne s'est pas forcément fait lobotomiser! On écoute quand même des trucs valables et recommandables! Réponse par commentaire, si possible .. a+
www.marylav.over-blog.com
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Sincerely,
Hilary Driscoll
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