Sortie : 7 Avril 2008
4/5
Producteur émérite, compositeur de génie. Gonzales n’a, semble t-il, plus rien à prouver. Soft Power était depuis longtemps attendu. Tout était annoncé, « Gonzales revient », « Gonzales va chanter », « Gonzales est un génie ». Force est de constater qu’il partait avec un gros capital confiance. Difficile néanmoins d’anticiper la chose tant « Chili Gonzales » aime prendre risques sur risques, changer de genre à chaque album, quitte à se casser la patte. Impossible de partir sans a priori. Avant qu’il soit dans notre platine, on savait déjà ce qu’il y aurait : du chant mielleux, des cœurs à la Bee-Gees , des nappes de piano funky et plein d’autres choses.
Le tout commence excellemment bien. Working Together et son intro entêtante est efficace, au bout d’un refrain on connaît la chanson par cœur, on se prend même au jeu en bougeant la tête. Slow Down étanche notre curiosité et vient confirmer toutes les rumeurs; les cœurs, les congas, les Hollywood strings, le chant, la batterie… tout y est. C’est avec un sentiment de joie qu’on s’apprête à aborder le reste de l’album.
Et bam, en pleine gueule le troisième titre change la donne. Ça commence par un piano, toujours avec Gonzo, puis par une batterie, mais le piano revient et on comprend que le reste de l’album ne sera pas aussi joyeux qu’escompté.
Il aura beau me dire en interview que j’ai trouvé ça triste parce que je l’ai cherchée cette foutue tristesse, il aura beau me parler de modes majeurs, des modes mineurs et des harmonies, Gonzales a berné tout le monde.
Et c’est peut-être ça sa force, ne pas aller là où on l’attend. Créer le fantasme, l’espoir, assouvir les pulsions de ses auditeurs et les frustrer comme pour mieux les avoir dans sa poche. Unrequited Love n’a rien de mielleux, du moins pour la partie hors chorus, c’est violent, le « Power » du « Soft », Gonzales aime les contraires.
On passera les titres suivants pour arriver au jouissif Let’s Ride. Plus 70’s tu crèves, plus pop il n’y a pas, plus caricatural non plus. L’auditeur est satisfait il a eu sa dose, il est alors prêt à entamer la suite sans crainte. Gonzales comme voulant rincer toutes les années 70 nous donne un C Major rappelant un Love’s in Need of Love Today de Stevie Wonder. Ah la belle époque !! Singing Something vient fermer la marche d’une manière assez incongrue. On sent la contradiction de cet album.
Et à l’issue des 10 titres c’est un peu ça qu’on ressent, une grosse frustration de n’en avoir pas eu assez et en même temps trop. On ne comprend pas où il voulait en venir, on voulait des 70’s, on les a mais on en veut encore. On s’attenait à du piano, il y en a mais un peu trop. Soft Power résume en lui même la démarche de Gonzales: prendre des risques quitte à déplaire, quitte à trop plaire. Gonzales réussi là où Sébastien Tellier (oui je m’acharne) a échoué : surprendre.
Le tout commence excellemment bien. Working Together et son intro entêtante est efficace, au bout d’un refrain on connaît la chanson par cœur, on se prend même au jeu en bougeant la tête. Slow Down étanche notre curiosité et vient confirmer toutes les rumeurs; les cœurs, les congas, les Hollywood strings, le chant, la batterie… tout y est. C’est avec un sentiment de joie qu’on s’apprête à aborder le reste de l’album.
Et bam, en pleine gueule le troisième titre change la donne. Ça commence par un piano, toujours avec Gonzo, puis par une batterie, mais le piano revient et on comprend que le reste de l’album ne sera pas aussi joyeux qu’escompté.
Il aura beau me dire en interview que j’ai trouvé ça triste parce que je l’ai cherchée cette foutue tristesse, il aura beau me parler de modes majeurs, des modes mineurs et des harmonies, Gonzales a berné tout le monde.
Et c’est peut-être ça sa force, ne pas aller là où on l’attend. Créer le fantasme, l’espoir, assouvir les pulsions de ses auditeurs et les frustrer comme pour mieux les avoir dans sa poche. Unrequited Love n’a rien de mielleux, du moins pour la partie hors chorus, c’est violent, le « Power » du « Soft », Gonzales aime les contraires.
On passera les titres suivants pour arriver au jouissif Let’s Ride. Plus 70’s tu crèves, plus pop il n’y a pas, plus caricatural non plus. L’auditeur est satisfait il a eu sa dose, il est alors prêt à entamer la suite sans crainte. Gonzales comme voulant rincer toutes les années 70 nous donne un C Major rappelant un Love’s in Need of Love Today de Stevie Wonder. Ah la belle époque !! Singing Something vient fermer la marche d’une manière assez incongrue. On sent la contradiction de cet album.
Et à l’issue des 10 titres c’est un peu ça qu’on ressent, une grosse frustration de n’en avoir pas eu assez et en même temps trop. On ne comprend pas où il voulait en venir, on voulait des 70’s, on les a mais on en veut encore. On s’attenait à du piano, il y en a mais un peu trop. Soft Power résume en lui même la démarche de Gonzales: prendre des risques quitte à déplaire, quitte à trop plaire. Gonzales réussi là où Sébastien Tellier (oui je m’acharne) a échoué : surprendre.
Christopher.
Extrait vidéo de l’album :
Gonzales – Working Together
2 commentaires:
Oui, tu t'acharnes sur le pauvre Sébastien bichon ! Il faut cesser séance tenante !
Bon, ça m'a donné envie de l'écouter cet album :-)
Interesting to know.
Enregistrer un commentaire