Sortie : 24 Mars 2008
2/5
Vous connaissez tous ces baby rockers de Paris (Naast, Plasticines, BB Brunes) qui miment leurs ainés (Rolling Stones, Ramones, Beatles) ? A l’écoute du premier album des Foals, on n’hésiterait pas à définir les membres de ce jeune groupe anglo-saxon comme étant des baby math rockers. Tous ces groupes ont le même symptôme : viser très haut, pour finalement ne rester inconsciemment que bien bas.
Les Foals se targuent donc de jouer une musique aussi réactive et inventive que le math rock de Battles (impossible de ne pas penser à ce référent), avec leur déferlement de notes de guitares claires en circonvolution soi disant alambiqués, et leur batterie frénétique et tordue. Mais ils n’ont ni l’essence, ni la maitrise de leurs ainées de New York et de Chicago.
En plus de viser cette dynamique, ils y apportent une touche post-punk de meilleur goût : on songe sans cesse au chant impassible de Robert Smith, ou à certaines ambiances froides de Joy Division. Ils sont bien gentils, mais à force de mélanger les styles et les influences, on a du mal à y voir une quelconque identité propre.
Foals a donc bien appris ses leçons et ses références, et nous délivre une belle copie méritant à coup sûr le 15/20 : c’est assez efficace, ils ont des habilités techniques plus hautes que la moyenne (pour un groupe hype disons), font preuve d’une certaine audace, essaient d’innover, mais finalement le tout reste très scolaire. Ils restent à la surface. Par leur côté trop calculateur, tous leurs efforts ne se mutent alors à nos yeux qu’en prétentions superflues et démonstratives (comme ce saxophone inutile qui n'est là que pour en rajouter une couche).
Pour couronner le tout, ils n’hésitent pas dans les interviews à citer Steve Reich et Godspeed You Black Emperor (whoaaah, les spécialistes !), mais aussi Gwen Stephani et Kylie Minogue (car il ne faut pas déconner, « on ne veut pas passer pour des vaniteux, on écoute également des trucs super populaires vous savez »). Cela en dit long sur la facette quelque peu malhonnête des bonshommes. Mais si on aime Bloc Party (car finalement Foals n'est qu'un clône plus cultivé et habile de ce groupe), il ne faut pas se priver de se déhancher sur Balloons, morceau accrocheur, mais nous laissant toujours ce petit arrière goût fade et persistant.
En plus de viser cette dynamique, ils y apportent une touche post-punk de meilleur goût : on songe sans cesse au chant impassible de Robert Smith, ou à certaines ambiances froides de Joy Division. Ils sont bien gentils, mais à force de mélanger les styles et les influences, on a du mal à y voir une quelconque identité propre.
Foals a donc bien appris ses leçons et ses références, et nous délivre une belle copie méritant à coup sûr le 15/20 : c’est assez efficace, ils ont des habilités techniques plus hautes que la moyenne (pour un groupe hype disons), font preuve d’une certaine audace, essaient d’innover, mais finalement le tout reste très scolaire. Ils restent à la surface. Par leur côté trop calculateur, tous leurs efforts ne se mutent alors à nos yeux qu’en prétentions superflues et démonstratives (comme ce saxophone inutile qui n'est là que pour en rajouter une couche).
Pour couronner le tout, ils n’hésitent pas dans les interviews à citer Steve Reich et Godspeed You Black Emperor (whoaaah, les spécialistes !), mais aussi Gwen Stephani et Kylie Minogue (car il ne faut pas déconner, « on ne veut pas passer pour des vaniteux, on écoute également des trucs super populaires vous savez »). Cela en dit long sur la facette quelque peu malhonnête des bonshommes. Mais si on aime Bloc Party (car finalement Foals n'est qu'un clône plus cultivé et habile de ce groupe), il ne faut pas se priver de se déhancher sur Balloons, morceau accrocheur, mais nous laissant toujours ce petit arrière goût fade et persistant.
François.
http://www.myspace.com/foals
Extrait vidéo de l’album
Foals – Balloons
4 commentaires:
Trop d'accord pour le mélange Bloc Party - Battles. En revanche comme le mélange est habile et qu'il s'agit de deux groupes que j'adore, j'ai été obligé de mettre une bonne note ;)
(Euh c'est moi où le rythme de publication se ralentit ici)
A+
Oui c'est vrai nous avons été un peu absent durant les mois de mars/avril, à cause d'une grosse période de partiels. Mais nous essayons de nous rattraper au plus vite. Je vais publier la semaine prochaine une chronique sur Third : eh non, nous non plus, on ne peut pas y échapper!
En tout cas, Christopher et moi lisons régulièrement avec intérêt ton site ultra riche.
(J'espere aussi que Foals va affirmer une identité plus singulière sur leur second album, car finalement ils ne sont pas manchots. Mais bon j'en doute)
Un pavé dans la marre:
je préfère l'album des foals à l'album de battles..
Oh ben ça c'est bien vrai.
Les Foals n'ont pas de foutre sur leurs guitares, eux.
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