Sortie : 23 Juin 2008
3/5
Le nouvel album de Sigur Rós est un leurre. La plupart de ceux qui connaissent le groupe, et même leurs plus grands admirateurs, commencent à être lassés, voire fatigués, de leurs longues plages brumeuses et rêveuses. Et Með suð í eyrum við spilum endalaust est justement censé marquer un tournant dans la carrière du groupe, vers une musique plus dynamique et pop (un changement lourdement appuyée par la pochette de l’album et le clip du single).
A l'écoute du premier morceau à l'énergie enthousiasmante, on se dit que Sigur Rós, flirtant avec le tribalisme pop d'Animal Collective et chargeant à l'extrême ses percussions, s'est bel et bien réveillé. En réalité, on est vite déçu, car la suite de l’album ne s’aligne pas avec l’envolée gentiment freak folk de Gobbledigook, à part trois ou quatre autres morceaux faiblards qui passent facilement inaperçus. Pour le reste, il faudra se contenter de la recette habituelle du groupe, c'est-à-dire une musique intimiste, pieuse, au lyrisme abondant, et ce sur toute la deuxième moitié de l’album : le contraire de ce que l’on attendait de ce disque.
Néanmoins, il serait dommage de se bloquer sur cette désillusion, car il faudrait vraiment avoir un cœur de pierre pour ne pas être touché par Festival et Ára bátur, les deux compositions les plus réussies. Paradoxalement, ce sont ces deux morceaux, les plus longs de l'album, et évoluants clairement sur un schéma Post Rock déjà bien connu (début calme et reposé, suivi d’une montée progressive et épique), qui ont encore un vrai pouvoir de séduction : cet orgue enveloppant et cette voix angélique d’une beauté tétanisante ferait méditer toute l’assemblée d’une église.
A l'écoute du premier morceau à l'énergie enthousiasmante, on se dit que Sigur Rós, flirtant avec le tribalisme pop d'Animal Collective et chargeant à l'extrême ses percussions, s'est bel et bien réveillé. En réalité, on est vite déçu, car la suite de l’album ne s’aligne pas avec l’envolée gentiment freak folk de Gobbledigook, à part trois ou quatre autres morceaux faiblards qui passent facilement inaperçus. Pour le reste, il faudra se contenter de la recette habituelle du groupe, c'est-à-dire une musique intimiste, pieuse, au lyrisme abondant, et ce sur toute la deuxième moitié de l’album : le contraire de ce que l’on attendait de ce disque.
Néanmoins, il serait dommage de se bloquer sur cette désillusion, car il faudrait vraiment avoir un cœur de pierre pour ne pas être touché par Festival et Ára bátur, les deux compositions les plus réussies. Paradoxalement, ce sont ces deux morceaux, les plus longs de l'album, et évoluants clairement sur un schéma Post Rock déjà bien connu (début calme et reposé, suivi d’une montée progressive et épique), qui ont encore un vrai pouvoir de séduction : cet orgue enveloppant et cette voix angélique d’une beauté tétanisante ferait méditer toute l’assemblée d’une église.
François.
http://www.myspace.com/sigurros
Extrait vidéo de l'album:
Sigur Rós - Gobbledigook
1 commentaire:
Je vous trouve bien indulgent!
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